L’atelier CEOL (Club des Entreprises de l’Ouest Lyonnais) du 9 juin dernier se réunissait cette fois dans la Vallée des Loups, à l’ouest de Lyon. L’occasion pour Charlotte Vidal la dirigeante du Parc de Courzieu, de présenter son parc animalier à la centaine d’adhérents CEOL.
L’histoire du Parc de Courzieu
Le parc a été créé par ses parents. Au début, c’était juste un bois sans électricité et sans eau courante. Il y avait des bisons et des aurech. Les visiteurs devaient beaucoup marcher pour aller voir les animaux. Un jour ses parents se sont pris de passion pour la fauconnerie et ils ont arrêté d’avoir des bisons et des aurech et se sont consacrés uniquement à la fauconnerie.
Les parents de Charlotte Vidal désiraient vendre le parc, elle s’y est refusé et a tout « plaqué », abandonné une bonne situation (10 années dans le marketing et le développement de marques de chasse et de sportswear, pour vivre sa passion et revenir à ses origines : le tourisme. Elle reprend alors la direction du parc en septembre 2012 avec son cousin Pierre. Elle met 100% de sa triple compétence (marketing, gestion et commerciale) au service du développement du parc.
On sent son enthousiasme au fil de son discours. Sa passion transpire dans ses propos « Je veux apprendre aux enfants regarder autre chose que des girafes. On n’est pas un zoo, on est un parc animalier »
Les partenaires du parc
Le partenaire historique est le Crédit Agricole Centre-est. Le Parc de Courzieu a tissé également des partenariats avec la grotte de la Balme, le Hameau Duboeuf dans le Beaujolais, le Parc des Oiseaux à Villars les Dombes. Par contre, le parc de Courzieu recherche aussi d’autres partenariats en dehors du tourisme.
Le parc de Courzieu en chiffres
- 60 000 entrées à l’année ;
- 850 000 euros ;
- 24 salariés (à noter que beaucoup d’étudiants qui viennent travailler en temps partiel le week-end) ;
- subvention : zéro
- ouverture du parc : 9 mois par an
- parc de 25 hectares ;
Les plus
- Un cadre unique, à seulement 30 minutes à l’ouest de Lyon, en pleine nature ;
- Le côté familial du parc est privilégié ;
- Un parc animalier, pas un zoo ;
- Une dimension éducative, pédagogique pour les enfants, par exemple les escargots pour les classes maternelles.
- Le parc de Courzieu est référencé par l’Académie le Lyon pour la présentation des escargots.
Positionnement et difficultés actuelles
Charlotte explique que le parc de Courzieu a beaucoup de mal à exister au milieu de grands acteurs tel le PAL, le Parc des Oiseaux à Villars-les-Dombes ou Peaugres. Ses moyens de communication sont modestes par rapport à ces grands parcs. Même si aujourd’hui quasiment tout le monde connaît parc de Courzieu, étant venu au moins une fois, le vrai challenge est de faire revenir les visiteurs.
Les difficultés sont de différents ordres. Les bâtiments de l’accueil et de la restauration saturent compte tenu du flux de visiteurs. Mail il est impossible d’obtenir de nouvelles autorisations pour construire des extensions. Aurélien rajoute : « les autorisations administratives pour faire venir de nouvelles espèces d’animaux peuvent prendre entre 12 et 24 mois, la gestion des espèces protégés n’est pas d’un gestion simple« .
Projets en cours et développement
Charlotte, Pierre et Aurélien débordent de projets pour faire vivre le parc. Les temps ont changé et les visiteurs ont de nouveau envie de marcher pour découvrir les animaux en liberté et non dans une cage, dans leur habitat naturel. Ils prévoient pour cela de développer des nouveaux modes de présentation.
4 spectacles par jour
- 11 h 30 repas de la meute (le repas des loups gris peut accueillir jusqu’à 400 personnes) ;
- 14 h vol des rapaces ;
- 15 h les escargots ;
- 16 h vol des hibous et des chouettes ;
Les visiteurs peuvent entre 2 spectacles aller voir les loups gris où les loups blancs avec leurs enfants et faire une belle promenade dans la forêt.
Aurélien est un fauconnier passionné qui va chercher ses aigles en Europe de l’Est. Il y a une véritable entraide entre les parcs animaliers d’Europe au bénéfice de la protection dans les parcs mais aussi des tentatives de repeuplement au compte goutte des espèces protégées en Europe.
Charlotte, Pierre et Aurélien veulent développer de nouvelles espèces (chut top secret) à présenter au public et également développer de nouvelles façons de présenter les animaux, comme par exemple, des présentations déambulatoires des animateurs animaliers (geai, marmotte, ..). Le but étant de faire revenir les visiteurs. Ils veulent aussi développer les classes vertes, les classes découvertes pour les écoles, les maternelles et proposer des formats d’animation ciblés séminaires d’entreprise.
L’homme doit impérativement laisser faire la nature
Lors de la présentation, les adhérents ont pu voir un loup qui boitait, blessé par la meute. Charlotte explique qu’il refuse de se soumettre à la meute et quelle ne veut pas intervenir. Elle explique que le loup a été agressé par la meute car il ne s’est pas soumis à ses régles. Il sera sauvé seulement lorsqu’il aura trouvé sa place en son sein, sinon, il mourra. Ce sont les règles de la nature que l’homme d’aujourd’hui a totalement oublié (malheureusement).
Aurélien explique que les animateurs animaliers ne nourrissent pas les animaux à la main, car ce serait en faire des animaux domestiques et donc nuire à leur intérêt qui est de rester un animal sauvage. Combien de gens pensent sincèrement aimer leur animal domestique mais leur comportement possessif envers eux, irrespectueux de leur mode de vie ancestral, prouve totalement le contraire.
En synthèse
Lyon entreprises salue le dynamisme et le courage de toute l’équipe du Parc de Courzieu qui vit une vrai passion pour des espèces protégées, qui a la volonté de léguer aux futures générations un véritable patrimoine animalier sauvage. Faisons chacun à notre niveau tout ce qui est en notre pouvoir pour mieux faire connaitre ce parc à notre entourage, à nos clients, leur dire s’il le connaissent déjà qu’il faut revenir car il y a de nouvelles attractions. Aidons aussi le Parc de Courzieu à tisser des partenariats avec des entreprises, car il vit actuellement sans aucune subvention. Merci à CEOL d’avoir permis à ses adhérents de connaitre ou de revoir sous un autre oeil un acteur dynamique du tourisme local.
Téléchargez le dossier de presse (ci-dessous)
par PRUDHOMME Michel. Mis à jour le 15 juin 2015
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