Le président de la société gestionnaires des « Puces » a été mis en minorité au sein du conseil d’administration du haut lieu de la chine de la Métropole lyonnaise. Les fortes difficultés rencontrées pour développer le site selon son plan de marche et de multiples entraves l’ont obligé à donner sa démission après avoir été mis en minorité.
Jacques Chalvin qui a racheté les « Puces du Canal » il y a deux ans et demi et vient de fêter les vingt ans du haut lieu de la chine de la Métropole lyonnaise, ne soufflera pas les 21 bougies du marché aux Puces.
Peu de temps après avoir reçu le trophée du tourisme « Excellence Destination Shopping » à la Halle Tony Garnier, celui qui est également le patron du « Double Mixte » à Villeurbanne a décidé de se retirer du projet.
Il l’a annoncé par un courrier envoyé le 2 décembre 2015 aux deux-cent-cinquante marchands des Puces. Il jette l’éponge. Définitivement.
Pas seul aux commandes
Le problème ? Il n’était pas seul aux commandes, mais la direction des « Puces du Canal » était en fait l’affaire de trois hommes pour l’exploitation du fonds de commerce : lui et ses associés Stefan Blanchet et Jean-Charles Mathey, chacun possédant un tiers du capital.
Il faut y ajouter dans le processus de décision la famille Giorgi, propriétaire du terrain et enfin la mairie de Villeurbanne. Il fallait pour que tout fonctionne que tous ces acteurs s’entendent bien. Ce ne fut pas exactement le cas…
Jacques Chalvin a pourtant beaucoup fait pour développer « Les Puces » depuis qu’il en avait pris les commandes.
Il a installé des containers faisant office de nouvelles boutiques, développé des animations, fortement médiatisé le lieu, fêté les vingt ans avec beaucoup de paillettes, etc.
Un départ paradoxal
« Il peut paraître paradoxal que cette décision intervienne alors que tout le travail de dynamisation et de développement que nous avons mené lors de ces deux ans et demi commence à obtenir des résultats très significatifs » écrit-il dans sa missive aux marchands des « Puces » avec une forte pointe de regrets.
Jacques Chalvin n’a pas cessé de connaître des difficultés, notamment administratives : accès, stationnement, parking, refus successifs d’ouverture au public du bâtiment « le Mille», refus de la réouverture partielle du Hangar A1, menace sur la pérennité des containers, etc.
«J’ai dû répondre, rien que ce dernier mois à trois convocations de deux heures au commissariat de Villeurbanne. Peu de délinquants reconnus ont cet honneur !» assure Jacques l’ancien dirigeant des « Puces » dans son courrier.
Il faut y ajouter un sinistre intervenu au début de l’été, et qui a contraint Jacques Chalvin à fermer le hangar principal…
« Des manœuvres assez déloyales »…
C’est l’ultime goutte d’eau qui l’a amené à démissionner : « L’intransigeance du bailleur pour le paiement des loyers, notamment après l’important sinistre que nous avons subi, et dont les causes et responsabilités sont clairement identifiées du côté de l’étancheur et du bailleur, ont eu pour conséquence ma mise en minorité, suite à des manœuvres assez déloyales au sein de mon conseil d’administration »…conclut-il dans ce courrier largement diffusé.
On comprend que pour celui qui est désormais l’ex-Président des Puces, ces deux années et demi n’ont pas été un long fleuve tranquille.
Quelle est désormais la situation ? Ce sont ses associés qui vont reprendre les « Puces du canal » et lui retourne à ses affaires. Il n’aura chiné que deux ans et demi.
Publiée le 07 déc. 2015 par LARGERON Dominique.
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