Un nouveau réseau de chefs d’entreprise axé sur le business entre membres voit le jour à Lyon : BNI

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Lyon réputée ville de réseaux vient d’en accueillir un nouveau, d’origine américaine : BNI (Business Network International). Un nouveau venu qui vient de se lancer devant 200 dirigeants d’entreprises réunis jeudi à Lyon. Son originalité par rapport à d’autres : il affiche d’emblée la couleur : les 40 membres d’un « groupe » sont là pour faire du business entre eux en mettant leurs propres réseaux à disposition des membres. Il est en revanche gourmand en temps, imposant une réunion par semaine. Mais pour ses premiers adhérents, le jeu en vaut la chandelle.

« Le Prisme », « le Cercle de l’Union », « l’Ours » et bien d’autres : les réseaux pour socio-professionnels ne manquent pas à Lyon. Il faut croire que l’appétence en la matière ne se tarit pas. De nouveaux ont vu le jour ces derniers temps, à l’instar du Wine Business Club, plus récemment de « Lyon, ville de réseau », ou encore, la semaine dernière de BNI (Business Network International).

Il s’agit d’un réseau créé en 1985 en Californie par un universitaire, Ivan Misner Avec une réussite certaine puisque BNI annonce au niveau mondial 5 600 groupes rassemblant 125 000 membres. Après Paris où désormais une cinquantaine de « groupes » existent, BNI entend se développer en région. Après Villeurbanne où a été créé le premier « groupe » de Rhône-Alpes, il vient de jeter son dévolu sur Lyon. L’opération de lancement a réuni près de 200 personnes.

Pourquoi un tel succès ? Sans doute parce qu’il joue la carte du pragmatisme américain : lorsqu’on entre chez BNI l’objectif affiché est de faire du business entre membre. Le concept est contraignant : les 40 membres d’un « groupe », structure de base de BNI, doivent se rencontrer une fois par semaine, de 7 h 30 à 9 heures.

Le concept de BNI a le mérite de la simplicité. Le « Groupe », la structure de base, réunit de 30 à 40 membres autour de métiers différents, sachant qu’un seul métier est représenté par groupe:  de l’avocat au plombier, au promoteur immobilier, en passant par les conseil RH, l’informatique, le concessionnaire automobile, webmaster ou société de production vidéo ou notaire, voire même coach sportif pour chef d’entreprise, etc.

Les membres d’un groupe se réunissent donc une fois par semaine en s’engageant à faire non seulement du business entre eux, mais à mettre leur propre réseau personnel et professionnel à disposition des membres du groupe. « BNI est un réseau d’affaires professionnel basé sur la recommandation mutuelle. Il concerne tous les entrepreneurs et cadres dirigeant qui souhaitent développer du new business, c’est une mutualisation des réseaux de chacun de ses membres », résume Francis Kirshving, patron d’une société de conseils en management et ressources humaines.

Bruno Delhoume, patron d’une société du BTP, « 2D Construction », basée à Lissieu dans le Rhône qui fait partie d’un groupe de Tours où il possède une agence, ne tarit pas d’éloge sur le concept « j’ai réalisé les deux tiers de mon chiffre d’affaires dans cette ville, grâce aux membres du groupe ! Un groupe, c’est du temps qui rapporte. »

Et d’ajouter : « Mais attention, vous recevez, mais si vous savez vous aussi donner : qui donne, reçoit. C’est la raison pour laquelle nous sommes très vigilants dans le choix des membres. »

Thibault Roullet, avocat associé, membre du premier « groupe lyonnais » dont il devrait prendre la direction d’ici six mois est tout aussi enthousiaste : « le groupe m’a rapporté de nouveaux dossiers, de nouveaux contacts. Comme on se voit toutes les semaines, cela finit par créer des liens forts. On devient amis avec des gens que l’on n’aurait, sinon, jamais cotoyé. Il finit par se créer une ambiance vraiment conviviale. »

Le premier groupe lyonnais devrait être suivi d’autres. Une dizaine devrait voir le jour entre Rhône et Saône. D’autant que contrairement à d’autres réseaux, l’inscription n’est pas très onéreuse : 150 euros de droits d’entrée et 700 euros de cotisation annuelle. A entendre ses premiers membres, ce nouveau club en date offre un bon retour sur investissement. La clé de son bon démarrage ?

Photo (DL) : Thibault Roullet, avocat et Francis Kirschving, patron d’une société de conseils en management et ressources humaines, à l’origine du premier « groupe » BNI de Lyon

Publiée le 20 juin 2010 par LARGERON Dominique. Mis à jour le 22 juin 2010

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